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Centrale Mathématiques 1 PSI 2008
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Fonctions (limites, continuité, dérivabilité, intégration)Algèbre linéaireSéries entières (et Fourier)Intégrales généraliséesIntégrales à paramètres
Les parties I, II et IV sont consacrées à l'étude de trois relations de récurrence différentes. L'attention des candidats est attirée sur le fait que les hypothèses faites sur les constantes
intervenant dans ces récurrences changent d'une partie à l'autre. La partie III est consacrée à l'étude d'un outil de calcul intégral permettant de comparer les résultats obtenus dans les autres parties.
Note :
Dans plusieurs questions du problème, il est demandé d'écrire une séquence d'instructions réalisant un calcul. Dans ces questions le candidat est invité à définir une fonction en utilisant la syntaxe de Maple ou Mathematica. Il est invité à signaler au début de sa copie le langage utilisé.
Question préliminaire
On donne la séquence d'instructions définissant ci-dessous la fonction
dans chacune des deux syntaxes (Maple et Mathematica).
| Version Maple | Version Mathematica | |||||||||||||||||
|
|
Exprimer simplement la valeur de
où
.
Note : pour Maple <<type , odd
resp. pour Mathematica << OddQ [k] >>) est un booléen qui est vrai lorsque
est un entier impair (en anglais, odd) et faux dans le cas contraire.
Note : pour Maple <<type
Partie I - Récurrence en dimension 1
Dans cette partie,
sont deux réels fixés avec
. On considère une suite
définie par un terme initial
et la relation de récurrence
I.A - Écrire une séquence d'instructions permettant le calcul de
pour
donné (on ne cherchera pas à optimiser les calculs).
I.B - Déterminer la constante telle que la suite
définie par
I.B - Déterminer la constante
vérifie la relation de récurrence
.
I. - En déduire la valeur de
en fonction de
et de
.
I.D - On appelle série ordinaire associée à la suite la fonction
de la variable complexe
qui est somme de la série entière de terme général
. Autrement dit:
I.
I.D - On appelle série ordinaire associée à la suite
Déterminer la valeur
du rayon de convergence de cette série (une discussion précise des cas particuliers est demandée). Quelle est la valeur minimale
de ce rayon pour
fixé?
I.E - On suppose . Partir de la relation évidente :
I.E - On suppose
et obtenir une équation ordinaire (non différentielle) vérifiée par
. Résoudre cette équation et exprimer
sous la forme :
où
et
sont deux fractions rationnelles dépendant de
et
.
I.F - On appelle série exponentielle associée à la suite la série entière de la variable
définie par :
I.F - On appelle série exponentielle associée à la suite
Déterminer le rayon de convergence
de cette série
. On pose :
Montrer que
a même rayon de convergence
que
et que si
est un réel avec
est effectivement la dérivée de la fonction réelle
.
I.G - Partir de la relation évidente :
I.G - Partir de la relation évidente :
et obtenir (par des transformations justifiées) une équation différentielle du premier ordre vérifiée par la fonction
. Résoudre cette équation en remarquant que (4) fournit aussi une condition initiale pour
. Obtenir
sous la forme
où
et
dépendent de
et
.
I.H - En utilisant (6), retrouver l'expression de en fonction de
.
I.H - En utilisant (6), retrouver l'expression de
Écrire une séquence d'instructions utilisant cette expression pour calculer
pour chaque valeur donnée de
. Ce programme est-il plus rapide que celui du I.A ? Que peut-on faire pour obtenir un programme réellement plus rapide?
Partie II-Récurrence en dimension 2
Dans cette partie,
sont quatre réels tous différents de 0 . On considère deux suites
et
définies par leurs termes initiaux
et la relation de récurrence matricielle :
On suppose en outre que les valeurs propres
de la matrice
sont distinctes et que
ne sont pas simultanément nuls.
II.A - Réécrire (pour cette seule question) le système (7) en fonction de . Diagonaliser la matrice
et exprimer
sous la forme :
II.A - Réécrire (pour cette seule question) le système (7) en fonction de
II.B - On revient à la notation en
et, comme à la section I-D, on appelle séries ordinaires associées aux suites
et
les fonctions
et
de la variable complexe
qui sont les sommes des séries entières de termes généraux
et
. Autrement dit :
On admet, dans la suite de cette partie, qu'il existe un réel
tel que les deux séries
et
sont convergentes pour
. Pour un tel
, partir des relations évidentes :
et obtenir un système de deux équations ordinaires (non différentielles) vérifiées par
et
. Résoudre ce système et exprimer
et
sous la forme :
où
et
sont deux fractions rationnelles en
(chacune dépendant des coefficients
.
Que peut-on dire des rayons de convergence de et
?
II.C - On appelle séries exponentielles associées aux suites
et
les fonctions de la variable
qui sont les sommes des séries entières ayant respectivement pour termes généraux
et
. Autrement dit :
Que peut-on dire des rayons de convergence de
II.C - On appelle séries exponentielles
Déterminer les rayons de convergence de ces deux séries.
II.D - Procéder comme précédemment et obtenir (par des transformations justifiées) un système de deux équations différentielles permettant d'exprimer et
en fonction de
et
.
II.E - En déduire que et
sont solutions de la même équation différentielle linéaire du second ordre (E) dont on exprimera les coefficients en fonction de
et
. À quelle condition les fonctions
et
forment-elles une base de l'espace des solutions de (E) ?
II.F - Résoudre les équations différentielles précédentes et obtenir et
sous une forme simple mettant en évidence la dépendance par rapport aux conditions initiales.
II.D - Procéder comme précédemment et obtenir (par des transformations justifiées) un système de deux équations différentielles permettant d'exprimer
II.E - En déduire que
II.F - Résoudre les équations différentielles précédentes et obtenir
Partie III - Transformation de Laplace
On rappelle que la transformée de Laplace Lap
d'une fonction
définie sur
et à valeurs complexes est définie par :
L'attention des candidats est attirée sur le fait que, en Sciences de l'Ingénieur, la convergence de ces intégrales est, en dernière analyse, assurée par l'existence du système matériel étudié. Dans le présent problème, la convergence de ces mêmes intégrales n'est pas assurée et doit être examinée avec attention.
Dans ce qui suit, on supposera toujours
. On dira qu'une fonction
est
, i.e. «continue et dominée à l'infini par
lorsque :
-
est une fonction continue de vers . - l'application
est bornée sur .
III.A - On suppose queest . Démontrer que pour tout nombre complexe dont la partie réelle est strictement supérieure à , Lap est une intégrale convergente.
III.B - On suppose queest de classe sur et que est .
Démontrer que pour tout nombre complexe
dont la partie réelle est strictement supérieure à
est une intégrale convergente et calculer Lap
en fonction de Lap
, de
et de
.
III.C - Pour une suite ( ) quelconque de nombres réels, on rappelle que les séries
et
ont été définies respectivement dans les sections I.D et I.F par les formules :
III.C - Pour une suite (
En admettant (pour cette seule question) que l'on puisse permuter série et intégrale et en admettant l'existence des intégrales rencontrées, effectuer les calculs reliant la transformée de Laplace de la fonction
avec la série
. On obtiendra un résultat sous la forme :
lorsque
est un nombre complexe dont la partie réelle est strictement positive.
III.D - On souhaite appliquer la formule précédente aux séries et
associées à la suite récurrente
étudiée dans la Partie I. (par les fomules (2) et (4)). Utiliser la linéarité de Lap et les résultats précédents pour transformer l'équation différentielle concernant
en une équation ordinaire concernant
. Vérifier que l'on retrouve l'expression déjà obtenue en I.E.
III.D - On souhaite appliquer la formule précédente aux séries
Partie IV - Une récurrence explosive
Dans cette partie,
sont quatre réels tous différents de 0 , tels que
et que
ne soit pas le carré d'un nombre entier. On considère deux termes initiaux
réels et non simultanément nuls et les deux suites réelles
et
définies par la nouvelle relation de récurrence :
IV.A - On pose
.
IV.A.1) Établir l'encadrement: .
IV.A.2) Démontrer que, pour tout n'est jamais nul. Obtenir, pour
, un encadrement de la forme :
IV.A.1) Établir l'encadrement:
IV.A.2) Démontrer que, pour tout
où les quantités
et
ont des limites finies quand
.
IV.B - On considère les séries associées par les formules respectives (8) et (9) aux suites
et
définies par la formule (11).
IV.B.1) En utilisant la formule (11), démontrer que et
ont le même rayon de convergence. Quel est ce rayon de convergence commun (on pourra utiliser la section A.) ?
IV.B.2) Démontrer que et
ont le même rayon de convergence et qu'il est supérieur à
.
IV.C - Soit la suite de terme général
. Écrire la relation de récurrence existant entre
et
. On obtiendra une fonction
(dépendant du paramètre
) telle que :
IV.B - On considère les séries
IV.B.1) En utilisant la formule (11), démontrer que
IV.B.2) Démontrer que
IV.C - Soit
IV.D - Écrire une séquence d'instructions permettant le calcul des valeurs successives de
en fonction de la valeur initiale
entrée en paramètre et s'arrêtant lorsque la variation entre
et
devient inférieure à une précision donnée,
.
IV.E - Partir des relations évidentes :
IV.E - Partir des relations évidentes :
et obtenir, dans un domaine que l'on précisera, un système différentiel du premier ordre vérifié par les fonctions
.
IV.F - En déduire une équation différentielle du deuxième ordre vérifiée par la fonction . Faire de même pour
.
IV.G - Démontrer que l'équation du deuxième ordre en possède une solution polynomiale non nulle si et seulement si
est le carré d'un nombre entier.
IV.F - En déduire une équation différentielle du deuxième ordre vérifiée par la fonction
IV.G - Démontrer que l'équation du deuxième ordre en
