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CCINP Mathématiques 2 MP 2016
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Algèbre généralePolynômes et fractionsRéductionAlgèbre bilinéaire et espaces euclidiensIntégrales généralisées
EPREUVE SPECIFIQUE - FILIERE MP
MATHEMATIQUES 2
Jeudi 5 mai:
N.B. : le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la précision et à la concision de la rédaction. Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d'énoncé, il le signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu'il a été amené à prendre.
N.B. : le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la précision et à la concision de la rédaction. Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d'énoncé, il le signalera sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu'il a été amené à prendre.
Les calculatrices sont autorisées
Le sujet est composé de deux exercices et d'un problème tous indépendants.
EXERCICE I: INFORMATIQUE
Les algorithmes demandés doivent être écrits en Python. On sera très attentif à la rédaction et notamment à l'indentation du code. Cet exercice étudie deux algorithmes permettant le calcul du pgcd (plus grand commun diviseur) de deux entiers naturels.
I.1. Pour calculer le pgcd de 3705 et 513, on peut passer en revue tous les entiers puis renvoyer parmi ces entiers le dernier qui divise à la fois 3705 et 513 . Il sera alors bien le plus grand des diviseurs communs à 3705 et 513 . Écrire une fonction gcd qui renvoie le pgcd de deux entiers naturels non nuls, selon la méthode décrite ci-dessus. On pourra éventuellement utiliser librement l'instruction min (
) qui calcule le minimum de
et
. Par exemple
, 513
renverra 57.
I.2. L'algorithme d'Euclide permet aussi de calculer le pgcd. Voici une fonction Python nommée euclide qui implémente l'algorithme d'Euclide.
I.1. Pour calculer le pgcd de 3705 et 513, on peut passer en revue tous les entiers
I.2. L'algorithme d'Euclide permet aussi de calculer le pgcd. Voici une fonction Python nommée euclide qui implémente l'algorithme d'Euclide.
def euclide(a,b):
"""Donn\'ees: a et b deux entiers naturels
R\'esultat: le pgcd de a et b, calcul\'e par l'algorithme d'Euclide"""
u = a
v = b
while v != 0:
r = u % v
u = v
v = r
return u
Écrire une fonction «récursive» euclide_rec qui calcule le pgcd de deux entiers naturels selon l'algorithme d'Euclide.
I.3. On note la suite des nombres de Fibonacci définie par:
I.3. On note
I.3.a. Écrire les divisions euclidiennes successivement effectuées lorsque l'on calcule le pgcd de
et
avec la fonction euclide.
I.3.b. Soit un entier. Quel est le reste de la division euclidienne de
par
? On pourra utiliser librement que la suite
est strictement croissante à partir de
. En déduire, sans démonstration, le nombre
de divisions euclidiennes effectuées lorsque l'on calcule le pgcd de
et
avec la fonction euclide.
I.3.c. Comparer pour au voisinage de
, ce nombre
, avec le nombre
de divisions euclidiennes effectuées pour le calcul du pgcd de
et
par la fonction gcd. On pourra utiliser librement que
est équivalent, au voisinage de
, à
où
est le nombre d'or.
I.4. Écrire une fonction fibo qui prend en argument un entier naturel et renvoie le nombre de Fibonacci
. Par exemple, fibo (6) renverra 8.
I.5. En utilisant la fonction euclide, écrire une fonction gcd_trois qui renvoie le pgcd de trois entiers naturels. Par exemple, gcd_trois renverra 6.
I.3.b. Soit
I.3.c. Comparer pour
I.4. Écrire une fonction fibo qui prend en argument un entier naturel
I.5. En utilisant la fonction euclide, écrire une fonction gcd_trois qui renvoie le pgcd de trois entiers naturels. Par exemple, gcd_trois
EXERCICE II
Pour tout entier naturel non nul
, on note
l'algèbre des matrices carrées d'ordre
à coefficients dans le corps
.
Dans cet exercice,
est une matrice de
telle que
.
II.1. Démontrer que les valeurs propres complexes de prennent au maximum trois valeurs distinctes que l'on précisera.
II.2. Justifier que est diagonalisable dans
.
II.3. Démontrer que si est inversible alors
.
II.1. Démontrer que les valeurs propres complexes de
II.2. Justifier que
II.3. Démontrer que si
PROBLÈME III
Les deux premières parties du problème sont indépendantes. La deuxième partie étudie un exemple d'interpolation de Hermite et la troisième partie quelques propriétés d'une famille de polynômes qui portent le nom de ce même mathématicien.
On note
l'algèbre des polynômes à coefficients réels et, pour tout entier naturel
le sous-espace vectoriel de
constitué des polynômes de degré inférieur ou égal à
. On note
le corps des fractions rationnelles à coefficients réels.
Pour tout polynôme
, on note
le polynôme dérivé de
et, pour tout entier naturel
, on note
le
-ième polynôme dérivé de
. Pour tout entier naturel non nul
, on note
l'algèbre des matrices carrées d'ordre
à coefficients réels.
Première partie : questions préliminaires
Soit
un entier naturel non nul.
III.1. Soit et
deux polynômes non nuls à coefficients complexes.
III.1.a. Démontrer que si et
n'ont aucune racine complexe commune, alors
et
sont premiers entre eux (on pourra raisonner par l'absurde).
III.1.b. On suppose que et
sont premiers entre eux. En utilisant le théorème de Gauss, démontrer que si
et
divisent un troisième polynôme
à coefficients complexes, alors il en est de même du polynôme
.
III.2. Soit une famille de polynômes non nuls de
. On considère le polynôme
et la fraction rationnelle
définis par
et
.
III.1. Soit
III.1.a. Démontrer que si
III.1.b. On suppose que
III.2. Soit
Démontrer par récurrence que
.
Deuxième partie : interpolation de Hermite
Soit
un intervalle non vide de
un entier naturel non nul,
une famille d'éléments de
distincts deux à deux et
et
deux familles de réels quelconques.
III.3. Définition du polynôme interpolateur de Hermite
III.3.a. Soit
et
. En utilisant la formule de Taylor, démontrer que :
III.3.b. En utilisant la question préliminaire III.1, démontrer que l'application
de
vers
définie par
est une application linéaire bijective de
sur
.
III.3.c. Démontrer qu'il existe un unique polynôme tel que, pour tout entier
vérifiant
, on a
et
.
Le polynôme est appelé polynôme d'interpolation de Hermite.
III.3.c. Démontrer qu'il existe un unique polynôme
Le polynôme
III.4. Étude d'un exemple
Déterminer le polynôme d'interpolation de Hermite (défini à la question III.3) lorsque
,
et
(si, au cours de ses calculs, le candidat a besoin d'inverser une matrice, il pourra le faire sans justification à l'aide de sa calculatrice).
III.5. Une formule explicite
Pour tout entier
tel que
, on considère le polynôme
.
III.5.a. Soit un entier vérifiant
. Calculer
pour tout entier
tel que
et démontrer qu'on a
III.5.a. Soit
On pourra utiliser la question préliminaire III.2.
III.5.b. Démontrer que le polynôme défini par la formule
III.5.b. Démontrer que le polynôme
est le polynôme d'interpolation de Hermite défini à la question III.3.
III.5.c. Retrouver le polynôme de la question III. 4 en utilisant cette formule.
III.5.c. Retrouver le polynôme de la question III. 4 en utilisant cette formule.
Troisième partie : polynômes de Hermite
Soit
la famille de polynômes définie par
et, pour tout
.
III.6. Démontrer que, pour tout est un polynôme unitaire de degré
.
III.7. Démontrer que, pour tout .
III.6. Démontrer que, pour tout
III.7. Démontrer que, pour tout
Pour tous polynômes
et
à coefficients réels, on pose
la fonction
étant définie sur
par
. On rappelle que
.
III.8. Un produit scalaire sur
III.8.a. Justifier, pour tous polynômes
et
dans
, l'existence de l'intégrale qui définit
.
III.8.b. Démontrer que l'on définit ainsi un produit scalaire sur .
III.8.b. Démontrer que l'on définit ainsi un produit scalaire sur
III.9. Une famille orthogonale
Dans la suite,
est muni de ce produit scalaire et de la norme associée notée
.
III.9.a. Démontrer que, pour tout et pour tout
.
III.9.b. En déduire que, pour tout , la famille (
) est une base orthogonale de
.
III.9.c. Calculer pour tout
.
III.9.d. Soit . Préciser les polynômes
et
puis déterminer quatre réels
tels que
. En déduire la distance
du polynôme
au sous-espace
des polynômes constants, c'est-à-dire la borne inférieure de
quand
décrit
.
III.9.a. Démontrer que, pour tout
III.9.b. En déduire que, pour tout
III.9.c. Calculer
III.9.d. Soit
III.10. Étude des racines des polynômes
Soit
. On note
le nombre de racines réelles (distinctes) d'ordre impair du polynôme
,
ses racines et
le polynôme défini par
III.10.a. Démontrer que, si
, alors
.
III.10.b. Démontrer que, pour tout .
III.10.c. En déduire que a
racines réelles distinctes.
III.10.b. Démontrer que, pour tout
III.10.c. En déduire que
Fin de l'énoncé
IMPRIMERIE NATIONALE - 161214 - D'après documents fournis
